J’ai beaucoup d’espoirs en l’avenir. Ce sont ces espoirs qui m’ont incité à m’inscrire à la technique en éducation spécialisée. Après avoir vécu une expérience de stage en agriculture au Sénégal, pays de la teranga (hospitalité) et y avoir vécu pendant trois mois dans une famille musulmane où les traditions sont très sacrées, j’ai réalisé qu’est-ce qu’est le respect des différences, l’empathie, ainsi que le travail d’équipe multidisciplinaire. Ce fut l’un des plus gros défi auquel j’ai eu à faire face. Être en terre inconnue, avec 5 autres stagiaires aux personnalités toutes aussi différentes les unes des autres et devoir s’adapter ensemble en essayant de faire avancer un projet où s’accumule chaque jour sont lot d’embûches qui fait diminuer la motivation... ça aide à bien se connaître. Et je trouve ça important de bien se connaître quand on veut s’embarquer dans ce domaine. Suite à ce projet, je suis déménagé en campagne pendant la pandémie. J’ai loué une chambre dans la région des Cantons-de-l’Est, pour apprendre à cultiver le territoire et vivre comme nos ancêtres, au gré des saisons. J’ai également appris à faire de la pâtisserie et de la cuisine, car elle a le don de rassembler les gens. Maintenant j'ai la certitude qu’individuellement il est dur d’avancer, mais qu’ensemble nous avons le pouvoir d’aller loin. C’est la nature qui me l’a apprise. « Chaque geste, aussi petit soit-il, alimente un mouvement plus grand que lui. Et lorsque nous serons assez nombreux-ses à nous y joindre, comme autant de ruisseaux chargés d’espoirs, alors nous inventerons des fleuves de liberté. » Les deux dernières années m’ont permis de prendre du recule sur moi, sur les valeurs que je défends et sur la mission que je souhaite accomplir dans ma vie. Trop de choses à faire, mais je crois que la profession d'éducateur spécialisée en est le commencement. Je souhaiterais travailler en réadaptation dans un centre jeunesse, car je crois que c’est dans la jeunesse que nous pouvons fonder nos espoirs.