Projetphotographie-Espace métro

Le métro, une machine de fer en mouvement rapide, un serpent industriel qui s'étend sur des milliers de kilomètres. Elle relie toutes les parties de la ville, qui se transforme ainsi en une ville en mouvement. Elle établit également un lien entre la vie privée et le lieu de travail. Le temps passé dans le métro permet à la vie moderne, rapide et ininterrompue, de s'arrêter temporairement en hauteur, offrant un certain coussin à la densité et à la rapidité de la vie sociale. L'alarme se déclenche et les portes se ferment. La barrière d'acier sépare le stress et le bruit de la réalité, et la grande vitesse du train semble être une métaphore de la "fuite" et de la "libération". Cet espace et ce temps entremêlés constituent un refuge temporaire contre la réalité pour les personnes modernes, leur donnant l'occasion et le courage de résister à la banalité de la vie, entourées d'étrangers, avec peu d'interaction au-delà d'une rencontre momentanée des regards. Il n'y a pas de pression mentale ou sociale, ni de nécessité de se produire ou de se présenter. Les chocs brisent l'immersion, le léger halètement, la dérive momentanée, l'esprit vide rejetant les objets extérieurs, l'individu capable de penser et de réfléchir, le sentiment de soi émergeant. C'est le moment d'être vraiment soi-même, de profiter d'un bref moment de loisir et de détente mentale, d'attendre en silence. Jusqu'à ce que les portes s'ouvrent et que le monde réel vienne s'écraser. Par souci d'authenticité, toutes ces photographies utilisent la lumière et la couleur du métro lui-même, je n'ai pas utilisé de flash et une seule est une photographie en noir et blanc post-traitée. Toutes les photographies ont été prises à l'intérieur des stations de métro pour explorer le lien entre les gens et l'espace souterrain. Le lien entre les photographies est le flux d'un voyage en métro.